Delphine Mossang, Psychanalyste et Praticien en psychothérapie à Versailles, je propose aux parents d'accompagner leurs enfants lorsqu'ils rencontrent des troubles du comportement.
Les troubles du comportement chez les jeunes enfants se manifestent par un défaut d'adaptation à la vie affective, familiale et scolaire.
Il est essentiel de préciser que les attitudes d'opposition sont normales et font partie du développement du jeune enfant.
Néanmoins, lorsque ces troubles du comportement persistent et se répètent, au-delà de l'âge de 4 ans, il est importent de consulter et de comprendre l'origine de ces comportements.
- Les symptômes les plus fréquents :
Lorsque votre enfant qui est habituellement joyeux et souriant, change d'attitude et présente les symptômes suivants, il convient de consulter :
- Il manifeste des troubles de conduite : agressivité, colères, anxiété, provocation,
- Il est hyperactif,
- Il effectue des actes répétitifs,
- Il se replie de plus en plus souvent sur lui-même et éprouve des difficultés à communiquer.
Les troubles de conduite se caractérisent par de l'agressivité et se manifestent par un ensemble de comportements répétitifs et persistants qui vont affecter le développement de l'enfant et risquent de diminuer ses capacités d'apprentissage.
Bien souvent, c'est vers 3 ans, lorsque l'enfant entre à la maternelle, que ces troubles vont apparaître car il éprouve des difficultés à respecter la vie en collectivité et se place en opposition permanente.
Comment les troubles de la conduite vont se manifester ?
- Par de l'agressivité envers les autres, et parfois les animaux, qui lui permet de s'affirmer et d'exprimer sa frustration : l'enfant peut mordre ou griffer ses petits camarades, casser des objets, puis mentir et assurer qu'il n'est pas responsable. De cette manière, il cherche à provoquer les personnes de son entourage.
- Par des colères, qui manifestent, pour l'enfant âgé de 2 à 4 ans, ses besoins d'indépendance et sa difficulté à gérer ses frustrations. Elles ne sont pas graves en elles-mêmes mais sont éprouvantes pour l'entourage et ne doivent pas perdurer.
Si ces attitudes sont relativement banales chez les enfants âgés de 1 à 4 ans, elles peuvent néanmoins poser des problèmes d'adaptation dans le cadre de la vie collective, surtout si elles deviennent de plus en plus fréquentes.
- L'hyperactivité :
Inattention, impulsivité et agitation sont les trois principales particularités d'un enfant hyperactif selon l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale.
- L'inattention d'un enfant hyper actif est le plus souvent décelée dès le début de l'école primaire. Elle se manifeste par un manque d'attention en classe et des difficultés de concentration : l'enfant est distrait, semble ailleurs et se conforme difficilement aux consignes.
- L'impulsivité pousse l'enfant à agir avant de réfléchir, il es très impatient et a tendance à s'imposer aux autres. Il interrompt les conversations et n'attend pas d'y être invité. Il peut sembler très égocentrique aux yeux de son entourage, et parfois même aller jusqu'au harcèlement s'il n'obtient pas ce qu'il souhaite immédiatement.
- L'agitation est souvent le premier symptôme repéré. Ainsi, l'enfant ne tient pas en place, il a besoin de bouger en permanence, remue les pieds et peut se lever à tout moment de sa chaise sans en demander la permission, en classe, comme à la maison. Il est également très bavard.
A cet égard, il convient de préciser que les médicaments proposés aux enfants âgés de plus de 6 ans souffrant de TDAH (Trouble du Déficit de l'Attention, avec ou sans Hyperactivité), en particulier le méthylphénidate (MPH), commercialisé sous sa forme simple Ritaline, seul traitement médicamenteux autorisé en France, est en constante progression. Ainsi, un rapport de l’ANSM montre qu’entre 2008 et 2014, la prévalence de la prescription pour les enfants de 6 à 11 ans a augmenté de +63 % et presque doublé chez les 12-17 ans.
Or, si de manière générale, le traitement est reconnu utile car il favorise l'accès au travail de parole, de soin et d'éducation, néanmoins, je conseille aux parents de rester prudent et je propose en premier lieu un accompagnement thérapeutique régulier pour les enfants accompagné de mesures correctives éducatives et familiales.
Car, il s'avère que si de nombreuses études contre placebo ont prouvé son action pour diminuer les symptômes du TDAH, elles sont de court terme et les bénéfices d'un traitement au long cours restent toujours à démontrer. De plus, plusieurs enquêtes américaines ayant suivi de larges cohortes d'enfants pendant des années, montrent par ailleurs que le traitement par psychostimulants (dont la Ritaline) ne présente aucun bénéfice à long terme sur les risques d'échec scolaire, de délinquance et de toxicomanie associés au TDAH.
Autre point : si les effets secondaires de court terme semblent mineurs, ceux de long terme sont largement inconnus.
De plus, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) mentionne une liste relativement importante d’effets indésirables comprenant notamment : nervosité, troubles du sommeil, céphalées, amaigrissements, risques d'aggravation de pathologies psychiatriques et de passages à l'acte violents ou suicidaires, risques de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.
Pour toutes ces raisons et pour préserver la santé des enfants en devenir, je préconise un suivi thérapeutique le plus tôt possible avant la prise de médicaments.
- Le TOC
Le trouble obsessionnel compulsif est un trouble anxieux, qui se manifeste par deux types de symptômes : les obsessions et les compulsions.
- Les obsessions :
Ce sont des idées, pensées et impulsions envahissantes et incontrôlables que l'enfant ne parvient pas à chasser de son esprit. Les plus notables sont celles relatives à la peur de la saleté, et des microbes, la peur du danger, pour lui-même et les autres et l'obsession de l'ordre.
- Les compulsions :
Ce sont des gestes et manies répétitifs et ritualisés qui tentent de neutraliser les obsessions de l'enfant dans le but de diminuer l'anxiété provoquée par les obsessions. Néanmoins, cela est de courte durée car l'angoisse refait vite surface.
Les compulsions sont une sorte de réponse aux obsessions, ainsi par exemple, l'enfant se lave sans cesse les mains par peur de la saleté.
La thérapie que je pratique, dès leur plus jeune âge, avec les enfants qui souffrent de troubles du comportement, leur permet de retrouver estime d'eux-mêmes, confiance en leurs capacités et elle contribue à rompre le cycle de la solitude dans laquelle ils se laissent peu à peu glisser du fait de leur différence. Je ne n'identifie jamais mon petit patient à son symptôme, bien au contraire, nous faisons ensemble de cette différence une force, un motif de fierté et je m'attache, avec ses parents, à travailler sur son unicité, son histoire, sa personnalité et ses spécificités en dehors de son symptôme.
Plus globalement, la thérapie créative et vivante que je propose à mon petit patient lui permet de relancer sa vie imaginaire, de retrouver ses facultés sensorielles et sa force de vie, pour lui permettre ainsi de retrouver son âme d'enfant et de reprendre plus paisiblement le cours de son développement.
Vous souhaitant une agréable visite, si vous avez besoin d'un complément d'information concernant votre Psychanalyste à Versailles : prenez contact dès à présent.