Le thème majeur de la pensée de Winnicott concerne l'interaction entre un sujet naissant et son entourage : l'enfant et son environnement produisent un "je".
Tout au long de sa carrière, Winnicott a reçu environ 60 000 enfants.
Le champ de sa pensée est très différent de celui de Freud. C'est à partir de ses observations cliniques "tout-venant", de ses consultations thérapeutiques, de son expérience des enfants placés acquises au cours de la seconde guerre mondiale, tout autant que de ses analyses d'enfants et d'adultes (notamment borderline et psychotiques), qu'il élabore entre 1935 et 1971, les théories du développement psychique dont il fait le fondement de son approche très personnelle de la psychanalyse.
Célèbre pour des notions comme le holding, l’aire transitionnelle, le self ou pour son étude du lien entre la mère et son bébé, son oeuvre est aujourd’hui encore très actuelle.
Voici ses principaux apports théoriques :
- La préoccupation maternelle primaire : il s’agit d’un état particulier d’attention, d’accordage et de lien “fusionnel” entre la mère et son bébé lors des premiers mois de sa vie.
- Le holding : désigne le portage du bébé et la manière dont la tenue de l’enfant renvoie également à la construction d’un lien émotionnel et corporel, conscient et inconscient.
- La mère suffisamment bonne (good enough mother) : décrit le lien entre la mère qui n’a pas besoin d’être parfaite, au contraire, A une époque où la perfection est de mise pour les mamans, il est fort utile aujourd’hui de prendre en considération cette notion.
- Le self (ou soi) : Donald Woods Winnicott se réfère à la distinction entre vrai et faux self. Le vrai self désigne l'image que le sujet se fait de lui-même et qui correspond à ce qu'il est et perçoit à travers une réaction authentique. En revanche, le faux self est de nature défensive ou, adaptative. Il a pour fonction de « dissimuler et de protéger le vrai self, quel qu'il puisse être ».