Nos enfants naissent dans un monde désormais peuplé d'écrans. En plus de ceux du cinéma et de la télévision, les outils numériques ont ajouté ceux des ordinateurs, consoles de jeux vidéo, téléphones, tablettes tactiles, tous en permanente évolution.
Les enfants se les approprient sans peine, en usent abondamment et parfois en abusent, les bébés même y sont exposés. Devant l'ampleur de cette révolution et des intérêts en jeu, les parents comme l'école sont souvent désarmés. En effet, de nouvelles façons de ressentir, de penser, de connaître, d'agir, d'entrer en relation avec autrui produisent ces usages.
En particulier, il est essentiel de se pencher sur la question de la violence.
Ainsi, il y a plus de cinquante ans, le premier rapport sur les relations de l'enfant et de la télévision notait l'influence de celle-ci "sur la conception que les enfants se font du travail et de la réussite sociale" (Himmelweit H., Oppenheim A.N. et Vince P. (1958), Television and the Child : an Empirical Study of the Effect of television on the Young, Londres, Oxford University Press).
Depuis, de nombreux travaux ont précisé à la fois la réalité de cette influence des images sur nos représentations et nos comportements, mais aussi ses conditions et ses limites. La réponse s'est précisée : selon ce qu'elle représentent, les images peuvent contribuer à diminuer les conduites d'entraide et de coopération dans les relations sociales...ou à les augmenter. L'effort de prévention doit donc être précoce et associer la mise en garde des usagers, une éducation à l'empathie ainsi qu'aux valeurs d'entraide et de solidarité et la mise en place de programmes télévisuels et de jeux vidéo valorisant les activités prosociales.
En tant que Psychanalyste et Praticien en psychothérapie à Versailles, j'accompagne les parents et leurs enfants dans la gestion des écrans et la mise en place de limites efficaces afin d'oeuvrer ensemble à un meilleur climat familial, scolaire et un développement plus harmonieux des enfants.